Khadidiatou est une jeune biologiste moléculaire sénégalaise ayant fait ses études en France à l’Université Pierre et Marie Curie et aux Etats Unis à l’Oregon State University. Dr. Khadidiatou SALL a travaillé dans le domaine de la promotion de la science auprès des jeunes au sein de plusieurs organisations scientifiques: les Petits débrouillards et Planètes sciences en France et CodingKidz aux États-Unis. Elle y a enseigné et a réalisé des contenus pédagogiques pour des universités, lycées, écoles élémentaires, le Syndicat Interdépartemental pour l’Assainissement de l’Agglomération Parisienne (SIAAP), des musées de la science (Cité des sciences de Paris et Oregon Museum of Science and Industry à Portland). Grâce à son parcours, elle a développé un réseau international dans le domaine de la promotion de l’éducation scientifique et dans le monde open source et innovation. Consciente de l’intérêt majeur que revêtent de telles activités pour l’émergence du Sénégal et de l’Afrique, elle a créé SeeSD pour faire bénéficier de son expérience et son savoir-faire auprès de la jeunesse en l’adaptant au contexte sénégalais. Elle est en effet convaincue que l’apprentissage de la science et de la technologie aux jeunes, dès le bas âge, à partir d’exemples pratiques constitue le meilleur moyen de les familiariser à ces domaines et de susciter bien des vocations
Le système éducatif au Sénégal est calqué sur le système français. Il commence par la maternelle, suivie du primaire, ensuite du secondaire et se termine par l’université ou les grandes écoles, après l’obtention du baccalauréat. Environ, 55,7% de la population est alphabétisée .Le Sénégal a ainsi du chemin à faire, pour lutter contre les inégalités et garantir une éducation à chaque individu. Parmi la population alphabétisée, seulement 8% de la population qui aurait dû aller à l’université était inscrite en 2008. Parmi les 8% qui atteignent la formation universitaire, seulement 17% suivent une filière scientifique. Ce manque critique de scientifiques est dû à une politique gouvernementale influencée par un système colonial qui a favorisé les filières littéraires durant des années. Ainsi, le système éducatif sénégalais n’est pas adapté pour réaliser les objectifs de développement durable fixés par l’ONU.
Nous vivons dans une époque digitale guidée par l’économie du savoir. Les nouvelles technologies de l’information et de la communication, les biotechnologies, et autre révolutions techniques, n’ont fini de révolutionner notre quotidien. Beaucoup d’emplois vont disparaître dans un futur proche, à cause de la révolution digitale. Les compétences scientifiques seront de ce fait utiles et nécessaires pour pouvoir survivre et innover dans ce monde. Cependant, beaucoup de sénégalais ne sont pas au courant de certaines avancées technologiques, ou n’y ont pas encore accès. Il y a une fracture numérique et technologique et une grave disparité en matière d’éducation scientifique. Beaucoup de projets qui nécessitent des compétences scientifiques, comme le Plan Sénégal Emergent (PSE) sont réalisés par des entreprises étrangères, à cause des fois du manque de compétences locales. Les rendements agricoles sont faibles, le système agricole est toujours rudimentaire et la technologie est reléguée au second plan. La santé souffre aussi de ce manque de scientifiques avérées. Les personnes les plus privilégiées partent à l’étranger pour y recevoir des soins de qualité. Dans le contexte de la mondialisation et de la globalisation, le Sénégal doit relever le défi de la compétitivité internationale de son économie grâce à l’accroissement de la productivité de tous ses agents et facteurs de production et grâce à l’accroissement de la productivité de ses filières porteuses notamment celles reposant sur le secteur primaire (agriculture, élevage, pêche, foresterie, etc.), sur le secteur du tourisme et du développement des petites et moyennes industries et le secteur des services.
